Le carnet d'entraînement en Canoë-Kayak de course en ligne



L'appui

Attention, cette page est supposée technique et peut être un peu compliquée ou confuse!
Je vais essayer d'aborder la notion d'appui par du visuel et essayer d'expliquer ce que veut dire le "met plus d'appui" qu'on entend parfois sur le bord des bassins.

Pour cela et pour ne pas changer, autant utiliser le même cobaye.
Attention, j'ai mis en parallèle deux séries de photos qui semblent identiques, observez quelques instant...

1

2

Tout d'abord, comment observe t'on l'appui?
Nous nous occupons du bateau de Dittmer et pas du reste pour l'instant.
Après un coup d'oeil rapide, une seule différence devrait apparaître.
L'image 1 est centrée sur le bateau de Dittmer (on voit écrit son nom devant sa jambe avant), tandis que l'image 2 est un plan fixe d'origine.
Pour faire un peu plus technique, l'impression de vitesse n'apparaît pas sur les 2 séquences (la vitesse est constante, la caméra va à la même vitesse que les embarcations); seule l'accélération du bateau est visible sur l'image 2.
Et c'est donc sur la séquence 2 que l'appui est visible. Il se créé à partir du moment où le céïste pose sa pagaie dans l'eau jusqu'au dégagé(l'accélération est alors positive).
Une "force" de Dittmer est d'avoir un put*?! d'appui, il a une transmission sans faille et son bateau décolle vers l'avant à l'impact. Son dégagé est dynamique avec les jambes ce qui lui permet de ne pas trop décélérer.

Alors maintenant, au jeu des numéros, on observe un duel de plaquette entre le 5 et le 6 (David Cal). l'appui du 6 est tout aussi performant, on peut même dire qu'il est presque synchro avec le 8.

Maintenant, quelles peuvent être les sensations du pagayeur lorsqu'il a de "l'appui"?
Plus j'ai d'appui, plus mon bateau va vite, "décolle" à chaque coup de pagaie. Le tout est de ne pas faire tomber la vitesse du bateau. Pour l'améliorer, je dois:
_ avoir ma pagaie perpendiculaire à l'eau sur le maximun de la traction. Lorsque ma pagaie passe en oblique arrière, le rendement n'est plus optimal, la pagaie doit sortir.
_ transmettre, c'est à dire trouver les moyens de faire passer l'accrochage de la pagaie dans l'eau vers l'avancement du bateau. Pour cela, il faut non seulement une forte mobilisation musculaire mais aussi être "gainé". En gros, faire UN avec son bateau pour avoir le moins de perte possible en s'aidant de sa ceinture abdominale, de ses jambes et sutout en coordonant le tout.

Enfin, pour comparer, si on avait 2 kayaks, ce serait bien sûr la même chose avec une fréquence gestuelle plus élevée, un appui moins important malgré une vitesse de bateau plus rapide.

Conclusion, le travail de l'appui est indispensable mais il faut surtout en avoir en course. On ne gagne pas une compétition à 80cpm (K) ou 40cpm (C). Néanmoins, si on prend les meilleurs d'une course et qu'on fait un travail d'appui max à cadence basse, la hiérarchie devrait être respectée.
Avoir un gros appui est très coûteux en énergie (rythme cardiaque, groupes musculaires), il faut apprendre à le doser et à l'associer à un geste souple et fluide.
Transmission, coordination, placement de la pagaie.